mardi 27 juin 2006

Tariq Krim : la pub est morte sur le web 2.0

A voir, l'interview (ici, en anglais) du fondateur français de Netvibes. Tariq Krim y parle de Netvibes (4 millions d'utilisateurs en seulement 8 mois), mais aussi de l'avenir de l'Internet après la vague Web 2.0.

J'aime beaucoup cette phrase de Tariq Krim, répondant à une question sur la stratégie marketing de Netvibes :
"Nous ne devons pas connaître nos utilisateurs, nous devons travailler avec eux".

J'adapte à la presse quotidienne : "Nous ne devons pas connaître nos lecteurs, nouss devons travailler avec eux". Définition de la presse 2.0 ?

Et à propos de la publicité :
"La publicité est morte sur le Web 2.0. Elle doit désormais se concevoir comme un service. Il faut se demander quel nouveau service vous pouvez proposer aux internautes et le sponsoriser."
Tariq Krim ne parle pas seulement du modèle économique de Netvibes (il n'y aura pas de publicité sur la plateforme, mais des modules de services sponsorisés), mais de ce que nous dit le Web 2.0. Dans ce nouvel univers hyper interactif, c'est l'utilisateur qui prend le pouvoir, c'est donc lui qui décides'il va regarder ou non une publicité. Pour continuer d'exister sur ces nouvelles plateformes, la pub n'a que deux solutions : être utile (développer des services, comme l'explique T.Krim), ou être séduisante (créer des petits films que les utilisateurs se passeront entre eux). Dans les deux cas, elle échappe potentiellement aux médias.

(Source : CNet, Kelblog)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je viens de découvrir la vidéo et la réflexion de Tariq est en effet très pertinente.
On va demander de plus en plus aux annonceurs d'investir pour fournir une information pertinente ou un divertissement bien ciblé. Et de moins en moins de bâtir un message standard diffusé sur tous les supports de manière indifférenciée (ou si peut-être encore sur les grands portails généralistes).
Par contre, les médias restent sollicités il me semble : pour fournir une analyse précise de leur audience et donner les moyens aux annonceurs de proposer la pub la plus appropriée possible. Non ?

hubert guillaud a dit…

Cela signifie surtout que le métier de fournisseur d'information évolue. Il est de plus en plus impliqué dans la "publicité" qui est entre ses pages (c'est d'ailleurs déjà le cas, et ça risque de continuer à augmenter). Il est de moins en moins un réceptacle à pub, mais de plus en plus, une force de proposition pour celles-ci. Les relations entre la régie et la rédaction vont augmenter.

On connaît aussi le risque : refus de certains sujets non porteurs, etc.

Anonyme a dit…

La réflexion est intéressante mais elle s'applique surtout exclusivement à Netvibes. je ne suis pas du tout convaincu que l'on "ne doive pas connaitre nos lecteurs. Le Web 2.0 c'est même exactement l'inverse, le profiling à fond et le marketing direct en embuscade. Netvibes choisit une autre voie, c'est tout.
Cote pub on aimerait tous qu'elle nous apporte une réelle valeur ajoutée mais ce n'est pas sa raison d'être. Le publicité "utile" est un vieux serpent de mer mais elle n'est pas compatible avec les ambitions des grandes compagnies. Pour ces dernières il est vital de maitriser leur message et les canaux de diffusion.
Cela signifie deux choses: les gros budgets publicitaires n'iront pas au social networking et aux sites d'échanges communautaires mais reviendront aux portails et aux medias. Les premiers seront le terrain du marketing direct et de la pub à la performance.