lundi 30 janvier 2006

Oserons-nous le média total ?

Nous devons prendre le pari du média entièrement ouvert. Et pour cela, sortir de la sphère même du média. On écrit pour soi et pour les autres, on s'informe pour soi, et on partage avec les autres. On a plus que jamais besoin de conseils, d'amis, de prendre l'avis des médias, mais aussi celui des autres, ceux qui n'avaient jusque là plus la parole.
Moi même, qui suis journaliste, me surprend à ne plus prendre en compte les avis de journalistes sur des sujets spécialisés mais à faire confiance aux blogs que je lis régulièrement et dont j'ai pu vérifier la pertinence. Et j'aime recevoir les avis des autres sur mon blog perso lorsque j'évoque des problèmes dans ma vie ou mon métier.

Je veux avoir le choix, je veux pouvoir m'informer le plus justement possible, mais je veux pouvoir aussi trier, mettre en concurence, demander l'avis d'experts sur une info qui me parvient. Je veux de vrais avis, portés par l'expérience, de vrais témoignages, je veux un peu plus de vérité, je veux que l'info ressemble à ce que je vis, qu'elle me concerne dans ma sphère intime comme dans le mmonde qui m'entoure.

Il faudra oser le média total. On cherche toujours la formmule idéale, mais on s'en rapproche. Les limites sont d'ailleurs plus techniques, plus que culturelles, j'en parlais récemment avec un ingénieur.

Un média qui démarre de ma vie, mes amis, qui aille de mon environnement direct, ma commune, ma région, jusqu'à l'environnement thématique et mondial. Mais je veux pouvoir interragir avec cette information, produire moi-même, recevoir des réactions, des corrections, je ne veux pas d'un seul canal à posture citoyenne (comme "agoravox"), je veux juste pouvoir moi-même décider de ce qui est important. Savoir qui est journaliste, qui ne l'est pas, qui parle à quel titre, d'où vient l'info, avoir accès à de l'info non vérifiée et à de l'info "contrôlée", je veux une info interconnectée, un média qui prenne en compte ce que je suis.

L'idéal serait d'aboutir à un portail régional/ intime, qui agrègerait tout ça.
La PQR a un boulevard devant elle . La "proximité" (au sens large), c'est son métier. Elle est la seule à pouvoir vraiment envisager un projet de cette dimension. C'est le meilleur moyen de remailler le territoire et d'échapper à sa dissolution dans la périphérie.

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